Les limites de la vie humaine étudiées selon le sang d'une supercentenaire
Les limites de la vie humaine étudiées selon le sang d'une supercentenaire

Hendrikje van Andel-Schipper, hollandaise morte en 2005 à l’âge de 115 ans était la doyenne de l’humanité. Des chercheurs ont voulu en savoir plus sur sa longévité…

Ce cas n’en finit pas d’intéresser la communauté scientifique. Selon les analyses de sang, les chercheurs ont trouvé des réponses à cette grande question que tout le monde se pose entre la vie et la mort.

La revue “Genome Research” publie cette étude dans le numéro d’avril.
Les scientifiques ont découvert dans l’analyse du sang de la supercentenaire, 450 mutations génétiques dans des cellules qui ne se reproduisent pas.

L’inverse est observé dans le cas de maladie comme la Leucémie.
Même si ces mutations ne sont pas dangereuses pour la personne, pour les chercheurs il s’agissait plutôt de la compréhension de leur origine.

Ils ont obtenu la réponse, en découvrant que les mutations provenaient de deux cellules souches sanguines, qui pour Hendrikje Van Andel-Schipper, étaient à l’origine des deux-tiers de ses globules blancs.

En grande majorité environ 1000 cellules de ce type sont actives pour renouveler le sang d’un être humain.

Les chercheurs ont ensuite découvert, que les télomères chez la patiente, (extrémité des chromosomes) étaient 173 fois plus courts dans les globules blancs, que dans les cellules nerveuses de son cerveau. Ainsi, il apparaît que plus une cellule se reproduit, plus la taille des télomères diminue.

Une hypothèse est donc avancée par les chercheurs et suite à ces deux découvertes, nos cellules souches ne pourraient pas se diviser à l’infini, elle s’épuiseraient.
C’est sans doute par épuisement, et selon l’âge de cette patiente pas comme les autres, que parmi les cellules trop fatiguées, deux sur mille ont pu produire les deux tiers des globules blancs.

Puisque nos cellules doivent régulièrement se renouveler pour vivre, ce phénomène pose donc bien une limite.

Ces découvertes ouvrent des opportunités pour la médecine, c’est ce qu’a déclaré Henne Holstege, auteur de l’étude, qui précise également qu’il est possible d’envisager de prendre un échantillon des cellules souches et de se les redonner une fois âgé pour avoir de nouveaux longs télomères…

Mais, cette possibilité ne peut que s’entrevoir avec le sang.
Il semblerait donc que le secret de la vie éternelle ne soit pas encore dévoilé …

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